La publication du génome du nématodeCaenorhabditis elegansen 1998 a marqué un tournant dans l’ensemble des programmes de séquençage puisque, pour la première fois, le génome d’un organisme métazoaire était décrypté. Depuis cet inventaire moléculaire, il est rapidement apparu que près de 67 % des gènes associés à des pathologies chez l’homme avait un équivalent chez ce petit ver de 1 mm de long.C. eleganspeut être maintenu au laboratoire de plusieurs façons (milieux de cultures, alimentation, etc.) qu’il est possible de combiner avec des traitements par des molécules exogènes ou métabolites secondaires tout en tirant avantage du grand nombre de mutants génétiques déjà disponibles ou encore des ciblages moléculaires par ARN interférence ou transgenèse. Grâce à ces caractéristiques, plusieurs stratégies ont d’ores et déjà été développées afin de générer des cribles de médicaments orientés vers de nouvelles cibles ou groupes de cibles thérapeutiques intéressantes pour la santé humaine ou encore pour décrypter certains programmes à l’origine de mécanismes physiologiques régulateurs complexes. Nous proposons ici, par l’utilisation d’exemples, d’illustrer comment de nouvelles cibles thérapeutiques peuvent êtres identifiées grâce à l’utilisation combinée des informations déjà disponibles sur ce modèle qui contribue encore à l’émergence de nouveaux concepts de génomique quantitative.