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Facteurs pronostiques des épicondylites traitées par arthroscopie

Auteurs : Guillou J, Limousin M1, Strouck G1, Fontaine C2, Maynou C2
Affiliations : 1Clinique de St-Omer, Blendecques, France2CHRU de Lille, Lille, France
Date 2015 Décembre, Vol 34, Num 6, pp 334-335Revue : Chirurgie de la mainDOI : 10.1016/j.main.2015.10.009
CO 07
Résumé

ContexteL’épicondylalgie latérale d’origine tendineuse reste à ce jour une pathologie « mystérieuse » dont la physiopathologie n’est pas clairement établie et dont les différents traitements font débat. Depuis une dizaine d’années, le traitement par arthroscopie a prouvé son intérêt, procurant des résultats similaires voire supérieurs à la technique classique à ciel ouvert et permettant un retour plus précoce aux activités professionnelles et sportives, sans toutefois apporter une guérison à la majorité des patients. Le but de cette étude était de chercher des facteurs pronostiques du résultat du traitement arthroscopique des épicondylites.MéthodeIl s’agit d’une étude rétrospective, monocentrique portant sur 39 arthroscopies (36 patients) réalisées d’avril 2009 à janvier 2014. Le critère de jugement était le score de la Mayo Clinic adapté au coude. Un bon résultat était défini par un score supérieur ou égal à 75. Les données étudiées étaient le sexe, l’indice de masse corporelle, l’atteinte du côté dominant, le tabagisme, la reconnaissance en maladie professionnelle, la durée de l’arrêt de travail, l’atteinte cartilagineuse constatée à l’arthroscopie, l’existence d’une lésion capsulaire latérale définie selon la classification de Baker et le recul. Les patients ont été revus en consultation pour une évaluation clinique et fonctionnelle.RésultatsLe recul moyen lors de la révision était de 37,2 mois (± 17,4). Le score de la Mayo Clinic moyen était de 77,44 (± 15,51). Les données liées statistiquement à un mauvais résultat étaient le tabagisme (p = 0,0422) et la durée de l’arrêt de travail (p = 0,01447). Un recul important était statistiquement lié à un bon résultat (p = 0,03956).ConclusionLe tabagisme est finalement le seul facteur pronostique sur lequel peut agir le chirurgien. Il est indispensable, avant d’envisager le traitement chirurgical d’une épicondylite, de chercher un tabagisme actif, de chiffrer la consommation et d’évaluer la dépendance nicotinique par le test de Fagerström dans le but d’obtenir un sevrage tabagique avant l’intervention qui ne saurait être que bénéfique. Les dispositions concernant un éventuel reclassement professionnel ou un aménagement de poste doivent être prises avant l’intervention, afin de favoriser une reprise la plus précoce possible des activités professionnelles. Enfin, les patients doivent être clairement informés sur l’évolution attendue en postopératoire, à savoir une amélioration s’étalant sur plusieurs mois à plusieurs années avec une absence de guérison dans la plupart des cas.

 Source : Elsevier-Masson
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Guillou J, Limousin M, Strouck G, Fontaine C, Maynou C. Facteurs pronostiques des épicondylites traitées par arthroscopie. Chir Main. 2015 Déc;34(6):334-335.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 07/06/2016.


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