IntroductionLes classifications radiologiques des SLAC et SNAC ont un but diagnostic et thérapeutique en conditionnant les indications chirurgicales. Le manque de précision dans l’interprétation radiographique peut être source d’erreur diagnostic pré-opératoire et nécessite l’adjonction systématique d’imagerie plus précise tel que l’arthro-scanner ou l’IRM. Le but de cette étude est d’étudier la fiabilité et la reproductibilité des classifications radiologiques dans les SLAC et SNAC-wrist.Matériels et méthodeCent dix arthro-scanners du poignet pour arthrose SLAC et SNAC-wrist ont été revus par un chirurgien senior spécialisé en chirurgie de la main et par un radiologue senior ostéo-articulaire. Le stade d’arthrose a été défini selon les classifications usuelles des SLAC et SNAC. Les radiographies de poignet face et profil correspondantes ont été analysées en aveugle par le même chirurgien et radiologue avec une relecture à 3 mois d’intervalle. Nous avons étudié la correspondance entre les stades radiologiques et arthro-tomodensitométriques des SLAC et SNAC (correspondance Rx/TDM) ainsi que la variabilité inter individuelle de l’analyse radiographique. Le test Kappa de Cohen (K-test) a été utilisé pour l’analyse statistique des données.RésultatsPour les SLAC, la reproductibilité inter individuelle était forte (K-test 0,63) avec une correspondance Rx/TDM faible pour le chirurgien et le radiologue (K-test 0,36 et 0,38). Pour les SNAC, la reproductibilité inter individuelle était modérée (K-test 0,53) avec une correspondance Rx/TDM faible pour le chirurgien et le radiologue (K-test 0,25 et 0,34).Discussion et conclusionAucune étude n’a étudié la fiabilité des classifications radiographiques des SLAC et SNAC. Au travers de cette étude, on constate qu’il existe d’importantes différences entre les stades d’arthrose SLAC et SNAC définis par l’analyse radiographique et arthro-tomodensitométrique. De plus, l’interprétation radiographique présente une forte variabilité inter-individuelle. L’arthroscanner est un examen permettant une analyse précise des surfaces articulaires arthrosiques. Ainsi il ressort de cette étude que la radiographie n’est pas un examen adéquate et suffisant pour définir les stades d’arthrose du poignet. La classification des arthroses du poignet devrait être basée sur une analyse arthro-tomodensitométrique.