IntroductionL’arthroscopie du poignet constitue un outil précieux pour tout chirurgien spécialiste de cette articulation. Ses indications et résultats doivent être précisés par rapport à l’imagerie non invasive.Matériel et méthode174 dossiers d’arthroscopies effectuées entre 1995 et 1997 ont été revus rétrospectivement. La prédominance masculine était nette (114 hommes. 60 femmes) pour un âge moyen de 37 ans.RésultatsL’arthroscopie était à visée diagnostique dans 76,5 % des cas, devant une douleur du poignet au diagnostic incertain, la pathologie chronique (72 %) l’emportant sur la pathologie aiguë (4,5 %). Dans 20 %, l’arthroscopie bilantait une pathologie chronique connue (rupture scapholunaire, maladie de Kienböck, pseudarthrose du scaphoïde). l’étude du cartilage affinant l’option thérapeutique. Enfin, 3,5 % des indications étaient d’emblée thérapeutique : réinsertion ligamentaire, régularisation de perforation ligamentaire. Aucune complication n’était à déplorer. Sur les 137 arthroscopies diagnostiques, 13 étaient normales. 124 ont posé un diagnostic entraînant 65 traitement chirurgicaux, dont 20 sous arthroscopie. Les 35 arthroscopies de bilan ont confirmé dans 100 % le diagnostic, suivies de 22 gestes chirurgicaux, dont 3 sous arthroscopie.ConclusionL’indication principale de l’arthroscopie de poignet reste l’exploration de la pathologie scapholunaire et triangulaire. L’examen souffre du manque d’ancillaire thérapeutique. L’arthroscopie n’est envisagée que si les renseignements attendus sont susceptibles d’influencer la démarche thérapeutique. Elle peut éviter l’arthrotomie en affirmant l’absence de lésion chirurgicale ou en permettant un traitement arthroscopique.