IntroductionDe nombreuses expérimentations ont été faites sur les fractures du scaphoïde, mais très peu d’études de choc ont été réalisées sur les fractures proximales du scaphoïde.Matériel et méthodesQuarante-deux pièces anatomiques embaumées ont été utilisées. Le simulateur de choc est une machine de type pendule déclenchée par électroaimant. Chaque pièce est fixée à l’horizontale en hyperextension et inclinaison cubitale dans un étau qui fait partie d’un ensemble de poids de 70 kg pour simuler l’inertie du corps humain.Sept groupes de travail résultent de la variation de l’intensité de l’énergie appliquée, de point d’impact (sur les têtes de 2^e, 3^emétacarpe ou sur le tubercule du scaphoïde) et du traumatisme appuyé et non appuyé.RésultatsNous avons obtenu : 3 fractures de scaphoïde sur 42 expérimentations soit 7 % tous en zone II ou III selon la classification de Schernberg. Dix-sept ruptures partielles du ligament scapholunaire, dont 4 complètes.DiscussionNous n’avons obtenu aucune fracture du pôle proximal car ce type de fracture ne fait que 4 % des fractures de scaphoïde. Toutes les fractures sont obtenues par l’impact sur le tubercule de scaphoïde (mécanisme de compression axiale), 2/7 expérimentations soit 28 % dans la série D avec énergie doublée par rapport à la série B faite dans les mêmes conditions ou nous avons obtenu 1 fracture sur dix expérimentations soit 10, ce qui est logique.Dans l’hypothèse que le mécanisme de la fracture du pôle proximal corresponde au mécanisme d’arrachement du ligament scapholunaire interosseux. Ces lésions sont de nombre 17/42 expérimentations soit 40 % des sujets, surviennent plutôt par impact sur le tubercule de scaphoïde, avec choc appuyé et haute énergie.ConclusionNous pouvons déduire que le mécanisme des fractures de pôle proximal du scaphoïde est plutôt par impact sur le tubercule de scaphoïde, avec choc appuyé et énergie élevé que par l’hypothèse de traumatisme sur les têtes des métacarpes avec choc non appuyé (arrêt de ballon de gardien de but selon Rogniéres).