Les auteurs décrivent un nouveau lambeau cutané prélevé sur le bord dorsoradial du poignet pour le traitement des pertes de substance dorsale du pouce et de la main.Un travail anatomique, effectué sur seize mains, met en évidence la présence d’une branche constante de l’artère radiale, à destinée cutanée, au niveau de la base de la première commissure. Elle pénètre le tissu sous-cutané du poignet dans le triangle entre les tendons de l’extensor pollicis longus et de l’extensor carpi radialis longus. Elle emprunte une direction proximale vers le tubercule de Lister et irrigue la peau dorsale et radiale du poignet et du quart inférieur de l’avant-bras. L’artère nour-ricière définit deux types anatomiques : elle naît soit directement de l’artère radiale (type I, 50 %), soit de la deuxième artère métacarpienne dorsale (type II, 50 %). Le drainage veineux se fait à travers les veines comitantes radiales.Le lambeau dorsoradial est de type axial. Le point de rotation est situé au niveau de la base de la première commissure et l’arc de compétence couvre la face dorsale du pouce, de la première commissure, de la main et des articulations métacarpophalangiennes des doigts longs.Notre expérience clinique préliminaire compte trois cas. Ils permettent de définir la place du lambeau dorsoradial parmi l’arsenal des moyens plastiques de couverture des pertes de substances de la main.