Se connecter
Rechercher

Validation fonctionnelle d’un variant homozygote du gène de l’AMH chez une patiente avec insuffisance ovarienne débutante

Auteurs : Jaillard S1, Leclerc D2, Bales D3, Domin M3, Launay E1, Duros S3, Akloul L4, Lavillaureix A4, Odent S4, Gilot D1, Belaud-Rotureau M1
Affiliations : 1Cytogénétique et biologie cellulaire, CHU Rennes, Rennes, France2U1242, Université Rennes 1, Rennes, France3Médecine de la reproduction, CHU Rennes, Rennes, France
Voir plus >>
Date 2022 Septembre, Vol 106, Num 354, Supplement, pp S19-S20Revue : Morphologie : bulletin de l'Association des anatomistesDOI : 10.1016/j.morpho.2022.06.091
PF-12-CHEC
Résumé

L’insuffisance ovarienne, incluant l’insuffisance ovarienne prématurée (IOP) et l’insuffisance ovarienne débutante (IOD), est une cause majeure d’infertilité féminine. L’IOP se caractérise par des troubles du cycle menstruel accompagnés d’une élévation des gonadotrophines sériques survenant avant l’âge de 40 ans. Une diminution de réserve ovarienne survient par ailleurs avec l’âge mais elle est considérée comme pathologique si elle est observée avant 40 ans, correspondant à une IOD. Cette dernière est caractérisée par une AMH basse, un compte folliculaire antral diminué, une FSH augmentée mais restant inférieur à 15 UI/L, des cycles réguliers et une mauvaise réponse à la stimulation ovarienne. IOP et IOD constitueraient un continuum de défaillance ovarienne, avec une sévérité différente de la diminution de la réserve ovarienne. Plus de 80 gènes sont rapportés pour être responsables d’IOP. L’IOD pourrait quant à elle en partie être expliquée par des voies moléculaires communes à celle de l’IOP. Il existe ainsi pour l’insuffisance ovarienne une hétérogénéité génétique avec l’implication de gènes intervenant dans différents processus. Nous rapportons une patiente présentant une IOD identifiée à l’âge de 27 ans pour un bilan réalisé devant une infertilité primaire et montrant une AMH basse et des ovaires paucifolliculaires. Suite à de mauvaises réponses à la stimulation ovarienne, la patiente est en attente d’un don d’ovocytes. Le séquençage d’exome a mis en évidence un variant homozygote au niveau du gène de l’AMH, correspondant à un variant de signification incertaine (VSI). Des études fonctionnelles sur modèles cellulaires ont été entreprises avec la création de ce variant par CRISPR-Cas9 (Prime Editing). Ces expériences ont permis de valider le caractère délétère de ce variant à l’état homozygote, pouvant expliquer la baisse de l’AMH sérique de notre patiente.

Mot-clés auteurs
Insuffisance ovarienne; AMH; Prime editing; VSI;

Des descripteurs MeSH seront prochainement assignés à cet article.

 Source : Elsevier-Masson
Accès à l'article
 Accès à distance aux ressources électroniques :
Exporter
Citer cet article
Jaillard S, Leclerc D, Bales D, Domin M, Launay E, Duros S, Akloul L, Lavillaureix A, Odent S, Gilot D, Belaud-Rotureau M. Validation fonctionnelle d’un variant homozygote du gène de l’AMH chez une patiente avec insuffisance ovarienne débutante. Morphologie. 2022 Sep;106(354):S19-S20.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 20/09/2022.


[Haut de page]

© CHU de Rouen. Toute utilisation partielle ou totale de ce document doit mentionner la source.