Les fractures du condyle mandibulaire malgré des déplacements importants entraînent peu de nécrose. Cette constatation illustre le rôle négligeable, de l’apport intraoseux de l’artère alvéolaire inférieure au condyle et nous a conduit à étudier et systématiser sa vascularisation artérielle.Matériel et méthodes42 articulations temporo-mandibulaires ont été étudiées après injection de latex (32 atm) et injection d’encre de chine (10 atm).RésultatsLes branches intraosseuses de l’artère alvéolaire inférieure destinées au condyle étaient inconstantes et souvent rudimentaires. Les artères destinées de manière constante au condyle dans notre étude étaient : l’artère temporale superficielle, l’artère temporale profonde postérieure, des branches artérielles destinées au ptérygoïdien latéral provenant directement de l’artère maxillaire. Ces artères formaient avec l’artère transverse de la face et l’artère massétérique, quand ces 2 dernières participaient à la vascularisation du condyle, un quadrilatère autour du condyle mandibulaire. Après injection d’encre de chine, le muscle ptérygoïdien latéral était le muscle le plus coloré témoignant d’une importante vascularisation.DiscussionMalgré les divergences entre les auteurs sur la constance et la proportion des artères participant à la vascularisation du condyle. L’artère temporale superficielle, des branches de l’artère maxillaire destinées au ptérygoïdien latéral, l’artère temporale profonde postérieure étaient constantes dans notre étude. Cette étude nous a permis de montrer le rôle important du ptérygoïdien latéral dans la vascularisation du condyle. En cas de fracture avec déplacement important la vascularisation provenant de l’artère temporale superficielle et de l’artère alvéolaire inférieure est rompue ou compromise. La vascularisation endostée est donc interrompue. Le déplacement du fragment crânial se fait sous l’action du ptérygoïdien latéral qui est la principale source de vascularisation du condyle d’où la rareté des nécroses