Antoine Vincent et Georges Goiffon ont publié en 1779, un ouvrage en 3 tomes : « Mémoire artificielle des principes relatifs à la fidèle représentation des animaux », Alfort, École royale vétérinaire. La librairie scientifique Alain Brieux - Jean-Bernard Gillot en possédait en janvier 2019 les tomes 1 et 3, reliés[1]en un volume in folio, qui avaient été écrits et illustrés par le seul Antoine Vincent. Georges Goiffon ne collabora qu’au tome 2. Cet ouvrage comprenait 23 planches dépliantes, gravées en taille-douce montrant l’anatomie et les allures du cheval qui étaient l’œuvre de Vincent. Il s’agit du premier ouvrage dans lequel l’anatomie et les mouvements du cheval ont été étudiés consciencieusement au point de vue de la représentation artistique. Les auteurs équipèrent les sabots des chevaux de fers de quatre formes différentes ce qui leur permit à l’ouïe et à la vue de la battue des sabots de décomposer les allures du cheval de manière quasi-scientifique. Ils créèrent une sorte de portée musicale, dite échelle « odochronométrique » représentant la succession des « posés » de pieds et les durées d’appui. Ils sont donc des sortes de précurseurs des travaux chronophotographiques d’Étienne Marey sur le mouvement. Marey a utilisé l’ouvrage de Vincent et Goiffon et en a fait l’éloge. La qualité anatomique des planches a été étudiée.