Introduction/ObjectifsLes 2/3 distaux du rectum sont dits sous péritonéaux. Ils correspondent à la portion du rectum sans rapport avec la séreuse péritonéale faisant une réflexion distale : cul-de-sac recto-génital de Douglas. Constatant que cette réflexion se fait à un niveau variable, on peut évoquer une portion non péritonisée du rectum également variable. Ce travail a étudié les facteurs liés aux variations de profondeur du cul-de-sac de Douglas et donc à la portion sous péritonéale du rectum.Matériels/patients et méthodesUne étude radiologique par imagerie par résonance magnétique du pelvis à été menée chez 43 sujets vivants de sexe masculin sans pathologie pariétale ou viscérale pelvi-périnéale. La mesure de la profondeur du cul-de-sac de Douglas a été faite sur une acquisition sagittale médiane. Le point de référence était le point le plus distal du cul de sac de Douglas[1]. Trois mesures ont été effectuées à partir de ce point puis corrélées aux données anthropométriques du patient.RésultatsLa distance médiane entre point de référence et promontoire (M1) est de 86,9 mm. Celle entre point de référence et une ligne reliant bord inférieur du pubis à la pointe du coccyx (M2) de 29,35 mm. Celle allant du point de référence au cap anal (M3) est de 41,3 mm. La taille du sujet est corrélée significativement avec une augmentation de la distance M1 (rs = 0,8,p < 0,001) associé à une diminution des distances M2 et M3 (rs = −0,48,p < 0,01 etrs = −0,3,p < 0,05). L’augmentation de la taille du sujet diminue significativement la portion péritonisée de son rectum.ConclusionsLe niveau de péritonisation du rectum doit être pris en compte pour adapter au mieux les traitements de sa pathologie notamment cancéreuse[2]. Ainsi, les arguments de corrélation à la taille du sujet permettraient par exemple une optimisation des indications de radiothérapie des lésions du rectum sous péritonéal.