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Vascularisation hépatique modale et ses variantes : quelles conséquences pour la chirurgie des tumeurs pancréatiques

Auteurs : Pinto A, Weyl A1, Bloom E2, Portier G2, Carrere N2
Affiliations : 1Chirurgie générale et gynécologique, CHU Rangueil, Toulouse, France2Chirurgie digestive, CHU Purpan, Toulouse, France
Date 2016 Septembre, Vol 100, Num 330, pp 136-137Revue : Morphologie : bulletin de l'Association des anatomistesDOI : 10.1016/j.morpho.2016.07.123
CO-AM 67
Résumé

L’artère hépatique commune, issue du tronc cœliaque (TC), se divise en 2 branches : l’artère hépatique propre (AHP) se divisant elle-même en 2 branches terminales, et l’artère gastroduodénale (AGD). Cette vascularisation modale n’est retrouvée que dans 76 % des cas. Dans 10 %, une artère hépatique droite (AHD) naît directement de l’artère mésentérique supérieure (AMS). Elle peut vasculariser le foie droit, le lobe droit ou l’ensemble du foie (AHD foie total).Cette variante anatomique peut compliquer la duodénopancréatectomie céphalique (DPC), seul traitement curatif des tumeurs pancréatiques céphaliques (80 % des tumeurs pancréatiques totales). Si elle naît précocement sur l’AMS, alors son trajet passe au sein de la lame rétro-portale, nécessairement réséquée lors de la DPC pour être en résection microscopiquement complète (R0). Cependant la ligature de l’AHD risque d’entraîner une ischémie hépatique ainsi qu’un plus haut risque de fistule anastomotique (bilio-digestive).Nous avons observé, dans notre centre, notre pratique face à une AHD lors d’une DPC. Entre janvier 2012 et janvier 2015, 83 patients ont eu une DPC. Neuf d’entre eux présentaient une AHD (11 %). Leur prise en charge a consisté en peropértatoire à une section et réimplantation dans 1 cas (11 %), ligature-section simple dans 1 cas (11 %), et conservation dans 7 cas (77 %). Aucune ischémie hépatique n’était notée. En présence d’une AHD, le pourcentage de résection microscopiquement incomplète passait de 22 % à 33 %, ce qui n’était pas significatif.La présence d’une AHD complique nettement la DPC et a même longtemps été considérée comme une contre-indication à cette chirurgie. Cependant, dans notre étude, nous constatons qu’elle ne compromet pas le résultat oncologique. En 2014, une équipe lilloise proposait même une embolisation de l’AHD 3 semaines avant la DPC pour permettre le développement d’une collatéralité et donc sa section en sécurité. Aujourd’hui une AHD ne doit plus contre indiquer une DPC.

Mot-clés auteurs
Artère hépatique droite; Duodénopancréatectomie céphalique;

Des descripteurs MeSH seront prochainement assignés à cet article.

 Source : Elsevier-Masson
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Pinto A, Weyl A, Bloom E, Portier G, Carrere N. Vascularisation hépatique modale et ses variantes : quelles conséquences pour la chirurgie des tumeurs pancréatiques. Morphologie. 2016 Sep;100(330):136-137.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 01/10/2016.


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