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Biopersistance et distribution systémique des nanoparticules injectées par voie intra-musculaire : quelle incidence sur la tolérance à long terme des adjuvants aluminiques ?

Auteurs : Gherardi Romain KDate 2016 Septembre, Vol 100, Num 330, pp 165-165Revue : Morphologie : bulletin de l'Association des anatomistesDOI : 10.1016/j.morpho.2016.07.012
CO-CHEC 11
Résumé

Une nanoparticule (ou particule « ultrafine ») est une particule dont au moins une des dimensions est inférieure à 100 nm. Elles sont fortement suspectées d’avoir des effets négatifs sur l’environnement, et sur la santé quand elles sont inhalées ou qu’elles pénètrent le corps via la peau, le tube digestif ou une injection médicamenteuse. Par exemple, nous travaillons sur l’oxyhydroxide d’aluminium (alum), un composé nano-cristallin formant des agglomérats, utilisé pour ses propriétés d’adjuvant vaccinal depuis 1927. Généralement bien toléré, l’alum pourrait être à l’origine de troubles chroniques chez des sujets prédisposés.Nous avons observé qu’une petite proportion de sujets d’âge médian ayant reçu des vaccins aluminiques présente de façon retardée des myalgies diffuses, un état d’épuisement chronique et des troubles cognitifs invalidants. Ces symptômes sont associés à la persistance prolongée (jusqu’à > 12 ans) de macrophages chargés en agrégat de nanoparticules d’alum aux sites d’injections i.m. antérieures, constituant une lésion nommée myofasciite à macrophages (MFM). Les manifestations sont celles du syndrome de fatigue chronique/encéphalomyélite myalgique (CIM 10 G93.3 de l’OMS). Les troubles cognitifs stéréotypés étudiés par F.-J. Authier rappellent ceux des travailleurs exposés aux particules d’aluminium inhalées. Le tableau clinique de ces patients, dont 650 sont passés dans notre de référence, a été utilisé par Y. Shoenfeld comme paradigme du « syndrome auto-immun/inflammatoire induit pas les adjuvants » (ASIA).Nous venons d’identifier avec B. Mograbi (CNRS, Nice) des facteurs de susceptibilité probablement impliqués dans la biopersistance particulièrement longue de l’adjuvant chez nos patients. Il s’agit de 7 polymorphismes dans 5 gènes de la machinerie la xéno/autophagie impliquée dans la solubilisation intracellulaire des particules minérales (p < 0.0001 àp < 0.04) avec un possible effet cumulatif des SNPs : plus d’un variant est détecté chez 93 % des patients (n = 365) contre seulement 14 % des sujets sains du projet 1000 gnomes. Certains de ces variants ont été impliqués dans la formation de granulomes dans la maladie de Crohn. Par ailleurs, une élévation sélective du MCP-1/CCL2 a été identifiée dans la circulation des patients, ce chimioattractant majeur des monocytes étant connu pour les variations interindividuelles importantes de sa production, liées à l’âge et à des facteurs génétiques et environnementaux.Nos études expérimentales ont montré que la longue biopersistance intracellulaire de l’alum concerne aussi bien les particules observées au site d’injection que celles transportées à distance. Chez la souris les particules, telles que des nano-hybrides aluminiques fluorescents ou de l’adjuvant marqué à l’aide de nano-diamants, injectées dans le muscle sont...

Des descripteurs MeSH seront prochainement assignés à cet article.

 Source : Elsevier-Masson
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Gherardi R. Biopersistance et distribution systémique des nanoparticules injectées par voie intra-musculaire : quelle incidence sur la tolérance à long terme des adjuvants aluminiques ?. Morphologie. 2016 Sep;100(330):165-165.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 01/10/2016.


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