But de l’étudecertains travaux récents chez le rongeur, ont mis en évidence le rôle fondamental des interactions neuro-gliales dans le fonctionnement physiologique du SNC et en particulier, dans l’hypothalamus, dans la régulation de la sécrétion de gonadotrophin-releasing-hormone (GnRH). Cette neurohormone, sécrétée par des neurones spécialisés, contrôle l’ensemble des fonctions de reproduction. Nous avons donc cherché à confirmer chez l’homme ces interactions neurogliales à l’aide de techniques morphologiques, en immunohistochimie et microscopie électronique (ME).Matériel et méthodescinq hypothalamus de sujets féminins ont été prélevés. Des coupes coronales de 14 μm ont été réalisées, et une étude immunohistochimique faite, utilisant des anticorps anti-GnRH, GFAP, vimentine et nestine. Les noyaux ont été colorés par une solution de Hoechst. Une étude en microscopie électronique a également été réalisée.RésultatsNous mettons ainsi en évidence la proximité étroite entre les corps des neurones à GnRH, situés principalement dans la partie médio-basale de l’hypothalamus humain (noyau infundibulaire), et quelques cellules gliales de type astrocytaire, immunopositives à la fois pour la GFAP et pour la vimentine. Les prolongements axonaux des neurones à GnRH sont par contre accompagnés jusqu’aux capillaires de la partie externe de l’éminence médiane par d’autres cellules, glio-épendymaires, positives pour la vimentine et la nestine et correspondant à des tanycytes.ConclusionsNous retrouvons donc les localisations classiquement décrites des corps et axones des neurones à GnRH, et mettons en évidence la proximité morphologique étroite entre ces neurones et certains types de cellules gliales, probable témoin d’une forte interaction fonctionnelle.