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Organisation conjonctivo-adipeuse de l’orbite

Auteurs : Brémond-Gignac D1, Copin H2, Hénin D3
Affiliations : 1Unité INSERM U598, Paris2Histologie-Embryologie-Cytogénétique, CHU Amiens3Anatomie Pathologique, Hôpital Bichat, AP-HP, Université Paris 7, Paris, France
Date 2005, Vol 89, Num 287, pp 207-208Revue : Morphologie : bulletin de l'Association des anatomistesDOI : 10.1016/S1286-0115(05)83374-0
Communications libres
Résumé

Le tissu adipeux orbitaire comble l’espace entre les structures oculaire, musculaires, nerveuses et glandulaire de l’orbite. Il joue en particulier un rôle de soutien, de glissement et de protection mécanique des six muscles oculo-moteurs et du muscle releveur de la paupière. Ce tissu adipeux est uniloculaire, avec des travées conjonctives, riches en fibres collagène. Son organisation a été précisée, essentiellement par les travaux de Léo Koornneef. Une cloison conjonctive relie les muscles oculo-moteurs pour former un cône conjonctivo-musculaire qui divise le tissu adipeux orbitaire en deux parties. Le tissu adipeux compris entre la paroi orbitaire et le cône est dit extra-conique, le tissu adipeux situé en dedans du cône, autour du nerf optique et en arrière de la sclère, est dit intra-conique. Par ailleurs, des travées conjonctives radiaires seraient disposées entre la péri-orbite et le cône d’une part et entre le cône et la dure mère qui entoure le nerf optique d’autre part.Le travail, que nous avons réalisé, vise à partir des données anatomiques et histologiques, à étudier le développement du tissu adipeux orbitaire et à établir son organisation mésoscopique afin de mieux appréhender son rôle dans l’oculomotricité.Nos travaux chez l’adulte, portant sur le prélèvement de 6 contenus orbitaires chez des sujets frais, ont mis en évidence dès la dissection des zones de forte adhérence entre l’orbite osseuse et son contenu, en particulier au niveau de la glande lacrymale, la trochlée orbitaire et la fissure orbitaire inférieure. Dans la région antérieure, les travées conjonctives fibreuses entourant les muscles et les vaisseaux ont semblé plus développées que dans la région postérieure. Le diamètre moyen des adipocytes dans cette région antérieure était de l’ordre de 55 microns. Dans la région postérieure et en particulier dans la région intra-conique, les travées conjonctives étaient plus grêles et le diamètre moyen des adipocytes apparaissait plus important que dans les autres régions intra-orbitaires, de l’ordre de 75 microns. Ces différences morphologiques entre les régions antérieure et postérieure ont été mises en parallèle avec les différences de contraintes mécaniques qui s’exercent dans ces deux régions. En particulier, la plus grandes richesse en fibres collagène de la région antérieure peut correspondre aux poulies fonctionnelles des muscles droits décrites récemment par Demer. En revanche, la finesse des travées conjonctives autour du nerf optique dont le trajet intra-orbitaire est sinueux, lui garantissent probablement la « liberté de mouvement » nécessaire lors des déplacements du bulbe oculaire qu’il accompagne.Nos travaux, concernant le développement, ont porté sur des coupes après congélation du contenu orbitaire de 30 embryons et fœtus âgés de 9 à 39 semaines d’aménorrhée. Les colorations que nous avons utilisées, étaien...

 Source : Elsevier-Masson
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Brémond-Gignac D, Copin H, Hénin D. Organisation conjonctivo-adipeuse de l’orbite. Morphologie. 2005;89(287):207-208.
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Dernière date de mise à jour : 27/11/2015.


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