Les gonalgies sont fréquentes lors des pathologies de l’articulation coxo-fémorale. Elles peuvent même être le seul signe subjectif amenant le patient à consulter, en particulier chez l’adolescent. Les auteurs rappellent en s’appuyant sur 5 dissections anatomiques la constitution du nerf obturateur. Il s’agit d’un nerf mixte constitué par les branches antérieures des 2e, 3eet 4eracines lombaires. Il abandonne dans son trajet pelvien une branche sus-pubienne destinée à la portion supérieure et antérieure de l’articulation coxo-fémorale. Puis, après avoir traversé la membrane obturatrice, le nerf se divise en une branche superficielle dont le territoire cutané sensitif est situé à la face interne du genou, et une branche profonde latérale, qui s’épanouit à la face médiale et inférieure de la capsule coxo-fémorale. Ces deux territoires sensitifs distincts et éloignés l’un de l’autre ont une projection corticale probablement commune, comme le montre la clinique. Cette notion clinique est classique, ces bases anatomiques sont facilement compréhensibles doivent permettre aux cliniciens de ne pas négliger l’examen clinique des articulations coxo-fémorales lors des gonalgies. Ainsi, le délai diagnostique de pathologies graves (l’épiphysiolyse fémorale supérieure, par exemple) de l’articulation coxo-fémorale pourra être considérablement diminué.