À la suite de la présentation « les fossettes duodenales : étude anatomique et applications cliniques » lors du dernier congrès des morphologistes, nous rapportons notre expérience à propos de 14 cas de hernies internes. Il s’agit de véritables hernies intra abdominales, à travers un orifice intra péritonéal. Restant à l’intérieur de l’abdomen, et excluant les hernies iatrogéniques (post chirurgicales). En fonction de la nature de l’orifice, plusieurs types et mécanismes peuvent être décrits. 1/ Orifice para normal, réalisant une fossette péritonéale, due à un défaut d’accolement des feuillets péritonéaux (Toldt ou Treitz) : rétrocaecal (4/14), paraduodénal (4 dont 2 droites et 2 gauches) ; ou exagération d’un repli péritonéal : iléocaecal (1), rétroduodénal (1 cas), paravasculaire : artère iliaque droite (1). D’autres localisations ont été décrites : paracolique, inter sigmoïdienne, supra vésicale ou dans les replis du ligament large. 2/ À travers un orifice pathologique anormal, dont le mécanisme reste discuté : petit ou grand omentum, ligament falciforme du foie (1/14), trans mésentérique ou mésocolique. 3/ Enfin à travers un orifice normal : le foramen épiploïque (Hiatus de Winslow) : 2 cas. Le plus souvent symptomatiques (13 fois), traduites par un syndrome occlusif (9/13), une péritonite (3/13) ou des douleurs abdominales (1 fois) ; elles nécessitent un traitement chirurgical urgent. Le diagnostic préopératoire n’est que rarement évoqué (3 fois). Le geste est simple : réduction du viscère hernié, résection si nécessaire, fermeture de la fossette péritonéale ou de l’orifice anormal. Le seul problème résulte de l’attitude à avoir lors d’une hernie interne à travers le foramen épiploïque. Les suites sont simples (en fonction de la péritonite et de l’état général du patient), sans récidive.