La néphrectomie consiste en l’ablation du rein. On distingue la néphrectomie simple réalisée pour certaines indications de pathologies bénignes, qui n’intéresse que l’organe lui-même, de la néphrectomie totale élargie, indiquée en cas de lésion cancéreuse, qui implique une exérèse étendue de l’ensemble des éléments constitutifs de la loge rénale. Le choix de la voie d’abord dépend de l’indication opératoire, de la morphologie et de l’état général du patient. De nombreuses variantes ont été décrites, classées selon trois approches : les voies antérolatérales, antérieures ou postérieures, chacune étant choisie pour offrir l’exposition maximale. Le principe général de la néphrectomie consiste en la réalisation réglée de l’exérèse chirurgicale du rein, libéré de ses adhérences. L’uretère et le pédicule vasculaire rénal sont identifiés en début d’intervention et liés de façon élective selon une chronologie qui dépend de l’indication. Dans tous les cas, concernant les vaisseaux, la ligature de l’artère précède toujours, tant que faire se peut, celle de la veine pour éviter des phénomènes d’hyperpression vasculaire de l’organe, source de saignements en nappe. La néphrectomie simple est indiquée exclusivement dans des pathologies bénignes du rein. Sont détaillés ici l’abord antérolatéral et, en cas de cancer, la néphrectomie élargie à ciel ouvert, en décrivant la voie antérieure sous-costale intrapéritonéale et la voie de thoraco-phréno-laparotomie. La chirurgie ouverte du rein conserve des indications opératoires en cas de lésions volumineuses (tumeurs localement avancées, reins polykystiques, etc.) ou de contre-indications laparoscopiques. Pour les chirurgies carcinologiques, ses résultats oncologiques sont comparables à la laparoscopie au prix de taux de complications plus important.