La baisse brutale d’acuité visuelle après chirurgie est un sujet sur lequel l’attention a été récemment attirée. La compréhension de l’importance de son diagnostic, des facteurs de risque et par la suite de méthodes de prévention, ne date que de quelques années. Les lésions cornéennes ont une incidence encore trop élevée bien qu’elles soient faciles à prévenir. Les séquelles fonctionnelles sont importantes lorsqu’elles siègent dans l’axe visuel. Les complications ischémiques par oblitération de l’artère centrale de la rétine ou par neuropathie optique ischémique sont principalement liées à une augmentation de la pression intraoculaire, de mécanismes divers, associée ou non à une diminution de la pression artérielle. La récupération fonctionnelle est quasiment nulle. Enfin, l’atteinte cérébrale corticale, de pronostic péjoratif, s’apparente par son mécanisme et sa prévention aux complications cardiovasculaires. Le pronostic de baisse brutale d’acuité visuelle postopératoire étant mauvais dans la majorité des cas, la prévention est primordiale. Elle repose sur l’absence de compression orbitaire lors l’installation des patients et le maintien de la pressions de perfusion systémique et du taux d’hémoglobine, notamment chez les patients à risque cardiovasculaire.