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Ototoxicité radio-induite et chimio-induite dans les cancers ORL : de la prévention primaire à la prévention tertiaire

Auteurs : Espenel S1, Garcia M-A2, Guy J-B1, Vallard A1, Mrad MBen1, Langrand-Escure J1, Hamrouni AEl Meddeb1, Trone J-C1, Xia Y1, Rancoule C1, Magné N
Affiliations : 1Département de radiothérapie, institut de cancérologie Lucien-Neuwirth, 108 bis avenue Albert-Raimond, BP60008, 42271 Saint-Priest-en-Jarez cedex, France2Département de santé publique, institut de cancérologie Lucien-Neuwirth, 108 bis avenue Albert-Raimond, BP60008, 42271 Saint-Priest-en-Jarez cedex, France
Date 2017 Février 08, Vol 21, Num 1, pp 77-83Revue : Cancer radiothérapie : journal de la Société française de radiothérapie oncologiqueType de publication : article de périodique; DOI : 10.1016/j.canrad.2016.08.130
Revue générale
Résumé

Chaque année, 15 000 cancers ORL sont traités en France. Leur pronostic est sans cesse plus favorable. La limitation de la toxicité tardive devient donc indispensable. Parmi celles-ci, l’ototoxicité est fréquente, invalidante et pourtant peu évaluée. L’objectif de notre travail était de faire un état des lieux des mesures de prévention primaire, secondaire et tertiaire permettant de diminuer l’ototoxicité radio- et chimio-induite, ainsi que son retentissement sur la qualité de vie des patients recevant un traitement pour un cancer ORL. La radiothérapie externe est pourvoyeuse d’ototoxicité dans 30 à 40 % des cas, avec notamment un risque d’hypoacousie neurosensorielle irréversible. La prévention primaire de ce risque repose avant tout sur le respect de contraintes de dose strictes au niveau de la cochlée : 40 Gy en cas de radiothérapie exclusive, 10 Gy en cas de chimioradiothérapie concomitante avec prescription de cisplatine. Les gradients de dose permis par la radiothérapie conformationnelle avec modulation d’intensité rendent possible le respect de ses contraintes de dose dans la plupart des cas. La chimiothérapie concomitante par cisplatine à forte dose (100 mg/m2) entraîne également une hypoacousie par atteinte cochléaire. La prescription d’une association avec du carboplatine et du 5-fluoro-uracile ou de cétuximab doit être privilégiée en cas de risque élevé d’ototoxicité. Ce risque doit donc être évalué précisément préalablement au traitement. Le monitoring de l’ototoxicité pendant le traitement permet une prise en charge précoce, et un moindre retentissement à long terme. Les tests prédictifs de radiosensibilité et la recherche de facteurs génétiques prédisposant à une otototoxicité chimio-induite devraient permettre une optimisation des choix thérapeutiques et de la surveillance.

Mot-clés auteurs
Cancers ORL; Chemotherapy; Chimiothérapie; Head and neck cancers; Ototoxicity; Ototoxicité; Radiotherapy; Radiothérapie;Ototoxicité; Cancers ORL; Chimiothérapie; Radiothérapie;
 Source : Elsevier-Masson
 Source : MEDLINE©/Pubmed© U.S National Library of Medicine
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Citer cet article
Espenel S, Garcia M-A, Guy J-B, Vallard A, Mrad M, Langrand-Escure J, Hamrouni A, Trone J-C, Xia Y, Rancoule C, Magné N. Ototoxicité radio-induite et chimio-induite dans les cancers ORL : de la prévention primaire à la prévention tertiaire. Cancer Radiother. 2017 Fév 08;21(1):77-83.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 29/04/2017.


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