Objectif de l’étudeLes zones subventriculaires sont considérées comme une source potentielle de cellules souches de glioblastome. L’objet de l’étude était d’identifier des facteurs pronostiques de survie en lien avec ces zones subventriculaires parmi des patients atteints de glioblastome.Matériels et méthodesQuarante-trois patients traités de première intention pour un glioblastome dans notre centre entre 2006 et 2010 ont été identifiés. Tous les patients ont reçu après une résection chirurgicale une chimioradiothérapie (protocole de Stupp et al.). Les zones subventriculaires homolatérales, controlatérales et bilatérales ont été délinéées rétrospectivement et les histogrammes dose-volume analysés. Une analyse multifactorielle utilisant le modèle de Cox a évalué l’impact des différents facteurs pronostiques liés aux zones subventriculaires sur le temps jusqu’a progression et la survie globale. Cette étude a été approuvée par notre comité d’éthique local.RésultatsLe suivi médian, la survie globale médiane et le temps jusqu’à progression médiane étaient respectivement de 22,7 mois (7,5–69,7 mois), 22,7 mois (intervalle de confiance à 95 % [IC 95 %] : 14,5–26,2 mois) et 6,4 mois (IC 95 % : 4,4–9,3 mois). En analyse univafactorielle, le contact initial à la zone subventriculaire était un facteur pronostique défavorable de survie globale (18,7 contre 41,7 mois,p = 0,014) et de temps jusqu’à progression (4,6 contre 12,9 mois,p = 0,002). Les patients dont le volume de zones subventriculaires recevant plus de 20 Gy était supérieur à 84 % avaient un temps jusqu’à progression significativement plus long (17,7 contre 5,2 mois,p = 0,017). Cette couverture de dose était compatible avec une épargne hippocampique. En analyse multifactorielle, le contact initial à la zone subventriculaire et un volume de zones subventriculaires recevant plus de 20 Gy de moins de 84 % restaient des facteurs pronostiques défavorable de temps jusqu’à progression (respectivement, HR = 3,07,p = 0,012 et HR = 2,67,p = 0,047).ConclusionNos résultats suggèrent qu’un contact tumoral à la SVZ zone subventriculaire, de même qu’une couverture de dose insuffisante de la zone subventriculaire recevant plus de 20 Gy (moins de 84 %) sont des facteurs défavorables indépendants de temps jusqu’à progression. Le ciblage de la zone subventriculaire en radiothérapie pourrait donc être d’un intérêt crucial pour l’optimisation du traitement des glioblastomes.