Les patients atteints d’un cancer de la prostate non métastatique ont un risque de rechute élevé lorsqu’ils sont traités exclusivement par chirurgie ou radiothérapie externe, dès qu’il y a un ou des facteurs pronostiques péjoratifs. Le stade clinique (≥ T3a), le score de Gleason et la concentration sérique initiale de PSA (> 20 ng/mL) sont particulièrement déterminants. Il paraît évident que bon nombre de ces patients pourront bénéficier d’une association thérapeutique avec une suppression androgénique associée à la radiothérapie. Cependant, malgré les résultats d’essais thérapeutiques européens et américains publiés au cours de ces dix dernières années, de nombreuses questions persistent quant aux modalités exactes du traitement, selon les caractéristiques des différentes populations de patients.