Les tumeurs de la base du crâne représentent environ 35 à 40 % des tumeurs intracrâniennes. Au cours des deux dernières décennies, la radiothérapie a apporté un réel bénéfice dans l’approche thérapeutique de ces tumeurs et l’avènement de la dosimétrie informatisée en trois dimensions a permis, non seulement d’améliorer le taux de contrôle local mais surtout la tolérance qui est en général très bonne. La définition du volume tumoral macroscopique (GTV) est en général aisée grâce aux données de l’imagerie diagnostique et de la dosimétrie informatisée ; l’idéal est de posséder une interface entre la scanographie, l’imagerie par résonance magnétique (IRM) et la console de dosimétrie. La définition du volume–cible anatomoclinique (CTV) découle de celle du volume tumoral macroscopique plus une marge qui dépend essentiellement du type histologique de la tumeur et de son histoire thérapeutique antérieure. Il intéresse la tumeur elle-même ou son lit d’exérèse et ses voies d’extension possibles (os, trous de la base) voire une région anatomique (selle turcique + sinus adjacents). Il doit être évalué précisément dans les trois dimensions afin d’éviter les redoutables récidives en bordure de volume traité. Sa forme ne sera pas toujours concentrique à celle du volume tumoral macroscopique, les marges ne seront pas systématiquement les mêmes en avant qu’en arrière, en haut qu’en bas ou latéralement. L’objectif de cet article est de réfléchir sur l’approche des différents volumes en fonction de la situation et du type de tumeur à irradier.