RationnelMalgré le développement des pompes à insuline et des lecteurs de glycémie en continu, les enfants atteints du diabète de type 1 (DbT1) continuent de présenter des hypoglycémies nocturnes (HN) fréquentes. Il a été montré que le pancréas artificiel (PA) permet de réduire les NH. Afin de réduire encore plus le risque d’HN, du glucagon peut être ajouté au PA, on parle alors d’un PA à double hormone (PADH). Nous avons réalisé un essai randomisé dans un camp de vacances pour enfants DbT1 pour comparer trois stratégies: le PA à simple hormone (PASH), le PADH et le traitement conventionnel (TC) avec la pompe à insuline.Patients et méthodesChaque patient réalisait trois nuits consécutives avec chaque stratégie. La glycémie était mesurée avec le lecteur sous-cutané Dexcom G4 Platinum (Dexcom). Pour les interventions avec le PA, la pompe Accu-Chek Combo (Roche) était utilisée. Pour les interventions avec le TC, les patients conservaient leur pompe habituelle. Le critère d’évaluation principal est le temps passé en hypoglycémie (< 4,0 mmol/L) de 23 heures à 7 heures.RésultatsTrente-trois patients ont complété l’étude. Le PADH a diminué le temps passé en hypoglycémie comparativement au PASH et au TC (2,1 %, 4,7 % et 6,7 % respectivement ;p= NS pour PASHvsTC, sinonp < 0,05). Le PADH et PASH augmentent le temps passé dans les cibles glycémiques (entre 4,0 et 8,0 mmol/L) comparativement au TC (63,2 %, 53,6 % et 32,7 % respectivement ;p< 0,05). Des HN (< 3,1 mmol/L) sont survenues chez 11 participants avec le TC, 4 avec le PASH et aucune avec le PADH.ConclusionChez des enfants DbT1 étudiés la nuit dans un camp de vacances les deux versions du PA améliorent le temps passé dans les cibles glycémiques comparativement au TC. Toutefois, le PADH réduit de façon plus importante le risque d’hypoglycémie comparativement au PASH.Déclaration d’intérêtLes auteurs déclarent ne pas avoir d’intérêt direct ou indirect (financier ou en nature) avec un organisme privé, industriel ou commercial en relation avec le sujet présenté.