IntroductionL’apparition d’une néphropathie chez le diabétique marque un tournant de gravité en termes de risque cardiovasculaire. L’hypertension artérielle est une cause majeure de progression de cette complication redoutable. L’objectif de cette étude est : • la recherche d’une corrélation entre la présence et la durée d’évolution d’une hypertension artérielle et la survenue d’une néphropathie diabétique. • D’évaluer l’impact des différentes classes thérapeutiques sur l’équilibre tensionnel.Patients et méthodesIl s’agit d’une étude rétrospective réalisée sur un échantillon de 320 patients diabétiques de type 2, pris en charge en consultation spécialisée de diabétologie du CHU Mustapha Pacha. On a effectué une analyse des paramètres anamnestiques, cliniques, biologiques et thérapeutiques.RésultatsSur une population de 320 patients diabétiques de type 2 : l’âge moyen était de 60 ans, avec un sexe ratio à 1. La durée d’évolution moyenne du diabète était de 9 ans et demi, l’hémoglobine glyquée (HbA1c) moyenne était de 7,48 %. La néphropathie était présente dans 33 % des cas. Dans la sous population des patients avec néphropathie, on a noté que : • 71 % étaient hypertendus. La présence d’une néphropathie était corrélée à la durée d’évolution de l’hypertension artérielle (70 % avaient une durée d’évolution de plus de 05 ans) ; • 48 % des patients étaient en déséquilibre tensionnel ; • 80 % étaient sous bloqueurs du SRA, les sartans étaient les plus prescrits (60 % des cas) suivi des IEC (20 % des cas) ; • 14 % des patients ne recevaient aucune thérapeutique anti hypertensive.Conclusionl’équilibre tensionnel est capital chez le patient diabétique. En effet, il permet une néphroprotection et une amélioration du pronostic cardiovasculaire.