IntroductionLa stimulation électrique gastrique (SEG) représente une nouvelle technique pour traiter la gastroparésie réfractaire. Peu d’études se sont intéressées à son impact sur la qualité de vie, l’équilibre glycémique et les paramètres nutritionnels, spécifiquement dans la population diabétique.Patients et méthodes15 patients diabétiques (10 DT1, 5 DT2) âgés en moyenne de 52 ans ont été inclus. Le stimulateur a été implanté en moyenne 21,3 ans après le diagnostic du diabète. L’évaluation des symptômes digestifs a été réalisée par le QIQLI et le nombre de vomissement, la qualité de vie du patient diabétique par le DQOL et le nombre d’hypoglycémie par semaine, enfin l’évaluation nutritionnelle est basée sur le poids, la consommation de compléments nutritionnels oraux (CNO) ou le recours à la nutrition entérale. Ces paramètres ont été mesurés avant et 3,9 ans en moyenne après l’implantation. Les moyennes d’HbA1c ont été calculées à partir des dosages réalisés tous les 6 mois, 2 ans avant et après SEG.RésultatsLe score QIQLI (p = 0,048), le nombre de vomissements (p < 0,01) et le score DQOL (p < 0,01) sont significativement améliorés. Les moyennes des HbA1c avant et après SEG sont respectivement mesurées à 8,04 % vs 8,40 %, p = 0,258. Le nombre d’hypoglycémie tend à diminuer sans atteindre la significativité (5,2 +/- 5,6 vs 3,00 +/- 3,3 p = 0,310). Les patients avec plus de 7 hypoglycémies par semaine semblent tirer le plus de bénéfice de la SEG. Il n’y a pas d’augmentation significative du poids mais une amélioration des paramètres nutritionnels : normalisation de l’IMC, 1 patient sevré de la nutrition entérale, 2 patients sur 4 sevrés des CNO.ConclusionLa SEG améliore la qualité de vie, la symptomatologie digestive, et le recours à la nutrition entérale et aux CNO chez le patient diabétique. L’HbA1c n’est pas significativement améliorée mais le nombre d’hypoglycémies tend à diminuer.