IntroductionDans le diabète de type 1 (DT1) traité par pompe S/C, il n’existe pas de recommandations précises sur l’ajustement des doses d’insuline en cas d’activité physique (AP). L’objectif de ce travail était de valider des algorithmes d’adaptation des doses d’insuline, prenant en compte l’intensité, la durée de l’activité physique et son délai par rapport au repas.Patients et méthodesVingt patients DT1 sous pompe avec HbA1c < 9 %, pratiquant l’IF et le sport de loisirs, ont eu une détermination de V02max ; chaque patient a fait successivement 5 épreuves basales randomisées 3 h après le déjeuner, à 2 niveaux d’AP (50 % et 75 % VO2max) avec pour chacun, 2 algorithmes d’ajustement des débits de base (DB) + 1 épreuve de repos (référence), et port d’un iPro-2 jusqu’au lendemain. Deux épreuves supplémentaires, pratiquées 90min après le déjeuner (épreuves prandiales) pour un effort à 50 % VO2max, ont comparé l’adaptation par réduction soit du DB, soit du bolus. La glycémie, l’insulinémie ont été mesurés pendant la durée de l’activité physique et les 2 heures au décours. Le critère principal était le nombre d’évènements hypoglycémiques relevés sur la courbe CGM.RésultatsLes 20 patients (H 10, IMC 24,5 ± 3 kg/m2, âge 47 ± 11 ans, HbA1c initiale 7,9 %, durée d’évolution du diabète 18 ± 9,5 ans, sous pompe depuis 5,1 ± 4,2 ans), pratiquaient en moyenne 3,6 h d’AP/sem. Tous ont fait l’intégralité des épreuves basales et prandiales. Pour chaque patient, chaque type d’épreuve (base/prandiale) et chaque niveau d’AP, l’option d’ajustement qui n’entraînait pas d’hypoglycémie a été identifiée et retenue pour l’élaboration d’algorithmes généraux d’ajustement, prenant en compte l’horaire de l’AP par rapport au repas, son intensité et sa durée.ConclusionDes algorithmes simples et personnalisés d’adaptation des doses d’insuline ont pu être définis permettant à des patients DT1 traités par pompe de pratiquer une AP de loisirs sans détériorer leur équilibre glycémique ni augmenter leur risque d’hypoglycémie.