ObjectifCette étude a pour but de préciser le phénotype des femmes méditerranéennes présentant un diabète gestationnel (DG) ou un risque de DG, diagnostiqués par une HGPO.Patients et méthodesOnze centres nationaux ont recruté de 75 à 200 femmes entre la 24éme et la 32éme semaine de grossesse (Grèce, Serbie, Italie, France, Portugal, Malte, Maroc, Tunisie, Algérie, Syrie et Liban).Les principaux facteurs de risque de DG ont été recherchés chez toutes les femmes qui ont aussi bénéficié d’un examen anthropométrique, d’une mesure de la pression artérielle, d’une HPGO avec 75 g de glucose, d’une mesure de l’insulinémie à jeun, et d’un dosage de l’HbA1c; l’insulino-résistance a été quantifiée par le Homeostatic Model Assessment (HOMA-IR).Les patientes chez lesquelles un DG a été dépisté ont été prises en charge selon le protocole utilisé dans chaque pays.RésultatsUn total de 1368 femmes enceintes a été recruté et un DG a été mis en évidence chez 119 d’entre elles (8.7 %) selon les critères de l’ADA, chez 268 (19.6 %) selon ceux de l’OMS et chez 364 (26.6 %) selon ceux de I’ADPSG.Les facteurs de risque significativement associés au développement d’un DG étaient un âge > 35 ans, un IMC > 25 kg/m2, une pression artérielle diastolique > 90 mmHg, la présence d’antécédents personnels de macrosomie et celle d’antécédents familiaux de diabète. Tous ces facteurs avaient une forte spécificité mais une faible sensibilité (sauf l’IMC pré-gestationnel avec une spécificité et une sensibilité modérées). Aucune corrélation significative n’a été retrouvée entre l’IMC et les paramètres biochimiques étudiés. Une corrélation significative a été notée entre le DG et le poids de naissance de l’enfant.ConclusionLa discordance notable de la prévalence du DG selon les critères diagnostiques souligne l’importance d’un consensus à ce sujet.