IntroductionLe depistage des dysglycemies repose en France essentiellement sur le dosage de la glycemie a jeun (GAJ). La charge orale en glucose (COG), et de fait la glycemie post-charge (GPC), sont peu utilisees. L’HbA1c = 6 % est proposee par le consensus international, critere non valide en France. L’objectif etait d’evaluer dans une cohorte d’obeses l’interet additionnel a la GAJ de ces parametres.Patients et méthodesUne COG a ete effectuee et l’HbA1c mesuree chez 1 259 patients (1037 femmes, 39 ± 14 ans, IMC 37 ± 7 kg/m2) sans diabete connu et hospitalises pour surpoids ou obesite.Résultats(i) La GAJ etait ≥ 6,0 mmol/l chez 109 patients (8,7%) (ii) Parmi ceux avec GAJ normale, 227 avaient une GPC ≥ 7,8 mmol/l. Ces patients compares a ceux avec GPC normale (n = 923) avaient un age (44 ± 14 vs 37 ± 14 ans) et un IMC (39 ± 7 vs 36 ± 7 kg/m2) plus eleves (p < 0,001); apres ajustement sur sexe, age et IMC, une GPC anormale etait associee a un HOMA-R (3,2 ± 1,8 vs 2,6 ± 1,7, p < 0,0001), des triglycerides (1,6 ± 0,9 vs 1,3 ± 0,8 mmol/l, p < 0,01), un fatty liver index (24 ± 24 vs 14 ± 21, p < 0,05) plus eleves et une HTA plus frequente (47,2 vs 27,6 %, p < 0,05) (iii) Parmi les 923 patients avec COG normale, ceux avec HbA1c ≥ 6,0 % (n = 199) compares a ceux avec HbA1c normale (n = 724) avaient un age (41 ± 14 vs 37 ± 14 ans, p < 0,001) et un IMC (38 ± 7 vs 36 ± 6 kg/m2, p < 0,001) plus eleves; apres ajustement sur sexe, age et IMC, une HbA1c anormale etait associee a HOMA-R (3,0 ± 2,0 vs 2,5 ± 1,5, p < 0,001) et ALAT (33 ± 19 vs 26 ± 17 UI/l, p < 0,05) plus eleves.ConclusionChez les patients obeses ou en surpoids, la COG par rapport a la GAJ identifie 3 fois plus de dysglycemiques, avec un profil dysmetabolique plus marque. L’adjonction de l’HbA1c lorsque la COG est normale identifie encore 40 % de plus de dysglycemiques, qui ont un HOMA-R plus eleve que les normoglycemiques