IntroductionUn pic précoce et important de la glycémie après charge en glucose ou repas test a été décrit après bypass gastrique chez des patients non diabétiques. L’objectif est d’analyser la sécrétion d’insuline chez ces patients après un bypass gastrique.Patients et méthodesQuinze patients non diabétiques ayant bénéficié d’un bypass gastrique (BPG) ont été comparés à 9 patients obèses non diabétiques (OB) non opérés. Un repas test leur a été administré (Fortimel sans lactose : 260 kcal, 45 % hydrates de carbone - 19,5 g dextrine-maltose, 7,6 g saccharose, sans glucose). La glycémie, les sécrétions d’insuline, de C-peptide et de GLP-1 ont été mesurées. L’insulinosensibilité a été calculée avec le HOMA-S et la sécrétion d’insuline a été modélisée selon la technique de Mari (Diabetes Obesity Metabolism 2008).RésultatsHOMA-S est inférieur chez les GBP que chez les OB (1,4 ± 0,7 vs. 6,1 ± 5,3; P = 0,003). Après GBP, la glycémie, et le GLP-1 sont significativement plus élevés 30 minutes après le repas (glycémie 7,7 ± 1,8 vs. 6,0 ± 1,1 mmol/L ; P < 0,0001) mais pas l’insuline, ou le C-peptide (Insulinémie 209 ± 105 vs. 147 ± 98 pmol/L, P = 0,243). L’AUC de glycémie sur 2 heures est plus élevée après GBP (131 ± 49 vs. 50 ± 25 mM ; P = 0,0002). La sécrétion d’insuline ne diffère pas entre les groupes (AUC). La sécrétion d’insuline n’est pas corrélée à celle de GLP-1. Les paramètres modélisés de sécrétion d’insuline ne diffèrent pas entre les groupes.ConclusionAprès bypass gastrique, les glycémies sont plus élevées après un repas test et la réponse de la sécrétion d’insuline n’est pas suffisante à contrôler la glycémie. Cela suggère que la cellule béta est moins sensible au glucose, et au GLP-1.