IntroductionL’insulinothérapie s’associe fréquemment à une prise de poids. Une baisse de la dépense énergétique de repos (DER), rapportée par plusieurs équipes dans les semaines suivant l’introduction de l’insuline, y contribue. Estelle détectable dès la 1reinjection ?Matériels et méthodesChez 12 patients diabétiques de type 2, non contrôlés par les antidiabétiques oraux (5 femmes, 7 hommes ; âge : 57 ± 11 ans, HBA1C : 9,8 ± 1,2 %, poids : 89 ± 14kg), nous avons mesuré la dépense énergétique de repos par calorimétrie indirecte, à l’admission (JO) puis tous les jours suivant la première injection d’analogue lent d’insuline “bed-time” (glargine ou détémir), jusqu’à la normalisation glycémique au réveil (Objectif : 0,80-1,20 g/L).RésultatsLa première injection d’insuline a réduit la DER de – 5,5 % (JO : 1797 ± 347 kcal/24H, J1 : 1699 ± 334 ; p = 0,047). Cette baisse s’est confirmée lors de la 2e injection et s’est poursuivie jusqu’à la normalisation glycémique où elle a atteint – 6,3 % (1685 ± 272kcal/24H ; p = 0,04 versus JO) ; 87 % de la baisse de dépense énergétique observée s’est produite après la première injection, alors que l’effet glycémique était encore très insuffisant (baisse de – 41 mg/dL lors de la première injection contre – 110 mg à l’objectif).ConclusionLa baisse de la DER sous “bed-time” insuline est un phénomène très précoce, qui survient bien avant que le contrôle glycémique ne soit obtenu, et probablement aussi lorsqu’une titration insuffisante conduit à ne pas l’obtenir. Nos prochains objectifs sont de comparer l’effet des différents analogues lents sur la DER, et de vérifier si cet effet immédiat est prédictif de la prise de poids.