IntroductionNous avons récemment montré que l’apeline stimule l’utilisation du glucose dans le muscle par une voie AMP-activated protein kinase(AMPK) dépendante. Or, l’AMPK contrôle également le métabolisme lipidique en activant, entre autres, l’oxydation des acides gras. C’est pourquoi nous avons étudié les effets d’un traitement chronique à l’apeline sur le métabolisme lipidique chez la souris dans un contexte physiologique mais aussi chez des souris obèses et insulino-résistantes.Matériels et méthodesDes souris C57bl6/J en régime normal ou hyperlipidique ont été traitées à l’apeline (0,1 μmol/kg/j) par voie intrapéritonéale pendant 8 ou 28 jours. L’oxydation du [1-14C] palmitate a été étudiée en mesurant la libération de14CO2et les composés intermédiaires de l’oxydation. La concentration de triglycérides (TG) intramusculaires a été quantifiée sur le muscle après une extraction de lipides.RésultatsAprès 8 jours de traitement, l’apeline entraîne une diminution du poids du tissu adipeux périgonadique sans modification significative du poids de la souris ni changement des concentrations plasmatiques de triglycérides et d’acides gras. L’oxydation du palmitate dans le muscle soléaire est augmentée de 68 % et la concentration de TG intramusculaires diminuée de 20 %. Après 28 jours de traitement, les mêmes effets ont été obtenus chez les souris traitées.Chez des souris insulino-résistantes traitées à l’apeline pendant 8 jours, on observe une diminution du poids du tissu adipeux périgonadique, une diminution des concentrations plasmatiques en TG et acides gras libres, une augmentation de l’oxydation du palmitate dans le muscle soléaire et une diminution de 39 % de la concentration de TG intramusculaires.ConclusionUn traitement chronique à l’apeline, en diminuant l’accumulation de lipides délétères dans le muscle et en stimulant l’oxydation des acides gras, améliore l’état d’insulino-résistance.