IntroductionL’obésité se caractérise par une croissance excessive du tissu adipeux qui pourrait être à l’origine de la formation de zones hypoxiques. Nous avons étudié l’implication de l’hypoxie dans le développement de la résistance à l’insuline dans des adipocytes.Matériels et méthodesPour cela, des adipocytes humains ou murins ont été incubés en conditions hypoxiques (1 % O2), et la voie de signalisation de l’insuline a été étudiée par la détermination du niveau de phosphorylation de protéines et en évaluant le transport de glucose.RésultatsDans des adipocytes humains et murins, l’hypoxie inhibe la capacité de l’insuline à stimuler la phosphorylation de son récepteur. Dans des adipocytes 3T3-L1, cette inhibition de la phosphorylation du récepteur de l’insuline s’accompagne d’une diminution de la phosphorylation de protéines comme PKB et AS160, ainsi qu’une diminution du transport de glucose induit par l’insuline. Ces processus sont réversibles après réoxygénation des adipocytes. L’inhibition de la voie de signalisation de l’insuline semble être indépendante de la régulation des activités tyrosine phosphatases. La surexpression de HIF-1α (Hypoxia Inducible Factor) ou HIF-2α, ou l’activation de ces facteurs de transcription par le CoCl2, mime l’effet de l’hypoxie sur la voie de signalisation de l’insuline, alors que l’inhibition de HIF-1α et HIF-2α par ARN interférents l’inhibe.ConclusionEn conclusion, nous avons démontré que l’hypoxie crée un état de résistance à l’insuline dans l’adipocyte, qui est dépendant des facteurs de transcriptions HIF. L’hypoxie pourrait être considérée comme un nouveau mécanisme qui participerait au développement de la résistance à l’insuline lors de l’obésité.