IntroductionNous avons démontré que l’apeline a des effets bénéfiques périphériques sur l’utilisation du glucose chez la souris par l’intermédiaire du monoxyde d’azote (NO) [1]. Bien que les récepteurs à l’apeline soient présents au niveau hypothalamique, nous ne connaissons pas ses effets centraux dans l’homéostasie glucidique.ButsÉtudier les effets d’une perfusion intracérébroventriculaire (ICV) d’apeline sur l’homéostasie glucidique (glycémie, insulinémie, tolérance au glucose et à l’insuline) chez la souris normale ou obèse et insulino-résistante ; identifier l’implication du NO hypothalamique.Matériels et méthodesDes souris mâles C57Bl6/J sous régime standard ou hyperlipidique sont équipées d’un cathéter ICV et perfusées avec de l’apeline à différentes concentrations. La libération de NO est mesurée par ampérométrie en réponse à l’apeline sur des fragments d’hypothalamus de souris C57Bl6/J (standard, obésitogène ou eNOS KO). Cette technique permet de mesurer spécifiquement le NO en temps réel par l’intermédiaire de sondes implantées dans l’hypothalamus en conditionex vivo.RésultatsL’apeline perfusée en ICV provoque une diminution de la glycémie, une augmentation de la tolérance au glucose (indépendamment de la sécrétion d’insuline) et de la sensibilité à l’insuline. Ces effets passent par une augmentation de la libération de NO au niveau hypothalamique (ils ne sont pas retrouvés chez les souris invalidées pour la eNOS). Enfin, l’apeline ICV n’a pas d’effet chez la souris obèse insulino-résistante.ConclusionDans les conditions physiologiques, l’apeline centrale participe au contrôle de l’homéostasie glucidiqueviala production de NO mais n’a plus d’effet chez les souris obèses et insulino-résistantes.