ObjectifDécrire les caractéristiques des enfants diabétiques et leur prise en charge médicale, en France.Matériels et méthodesNeuf cent vingt-quatre enfants (< 18 ans) ont été tirés au sort parmi les bénéficiaires du Régime général et du Régime social des indépendants, résidant en France, remboursés d’au moins 3 antidiabétiques oraux (ADO) et/ou insuline sur 12 mois. Les données de consommation médicale de ces enfants (du 1eraoût 2006 au 31 juillet 2007) ont été extraites des fichiers de l’Assurance maladie.RésultatsQuarante-neuf pour cent des enfants étaient des garçons, 7 % avaient moins de 6 ans, 25 % 6-10 ans et 68 % 11-17 ans ; 16 % bénéficiaient de la CMU (de base ou CMUC) et 96 % étaient pris en charge à 100 % pour une ALD. Sur les 12 derniers mois, 872 enfants (94 %) ont été remboursés d’insuline seule, 22 (2 %) d’insuline et metformine, et 30 (4 %) d’ADO sans insuline (dont 21 de metformine seule) ; 4 enfants insulino-traités ont été remboursés de traitements pour insuffisance pancréatique externe et expectorants régulièrement dans l’année, témoignant d’une mucoviscidose ; 11 % des enfants insulino-traités ont eu recours à une pompe à insuline dans l’année. Plus de la moitié (53 %) des enfants ont été hospitalisés dans l’année. En prenant en compte les spécialités médicales des médecins ayant réalisé dans l’année au moins 6 prescriptions spécifiques du diabète (insuline, ADO, dosage de l’HbA1c, bandelettes glycémiques), 78 % des enfants seraient suivis pour leur diabète par des médecins hospitaliers, 6 % par des endocrinologues libéraux, 4 % par des pédiatres libéraux et 17 % par des médecins généralistes (pourcentages non exclusifs). Pour 38 enfants (4 %), les prescriptions spécifiques du diabète ont été réalisées uniquement par des généralistes pendant toute l’année.ConclusionCes données permettent de caractériser les enfants diabétiques et leur prise en charge médicale, pour la 1refois en France à l’échelon national (et non dans une cohorte hospitalière). Une enquêtead hoc(Entred-Ado) réalisée auprès du sous-groupe de 624 adolescents (11-17 ans) permettra de confronter ces données médico-administratives à des données autodéclarées et de guider la mise en place d’un système de surveillance épidémiologique du diabète chez les plus jeunes.