IntroductionLa vildagliptine, inhibiteur de DPP-4, accroit les incrétines endogènes et améliore le contrôle glycémique des patients DT2 par ses actions sur les cellules α et β. Les DT2 âgés ont une prise en charge complexe pour plusieurs raisons (risque hypoglycémique, poly-médications fréquentes, maladies associées, altération de la fonction rénale) avec les objectifs glycémiques atteints seulement dans < 50 % des cas. Le but de ce travail était d’évaluer l’efficacité et la tolérance de la vildagliptine chez les DT2 âgés de ≥ 65 ans.Patients et méthodesLes essais de monothérapie de phase 3 avec vildagliptine (100 mg/j) chez des DT2 naïfs de tout traitement ont été poolés (multicentriques, randomisés et contrôlésvsplacebo ou produit actif). L’efficacité et le profil de tolérance ont été comparés entre patients ≥ 65 ans (n = 374) et < 65 ans (n = 1 890).RésultatsDans le groupe ≥ 65 ans, les sujets étaient moins obèses, le déséquilibre glycémique moindre, l’ancienneté de diabète plus importante (∼70 ans, 83,4 kg, HbA1c 8,3 % et GAJ 9,6 mmol/L)vs< 65 ans (∼ 50 ans, 92,0 kg, 8,6 % et 10,4 mmol/L). Les sujets ≥ 65 ans avaient un risque CV plus élevé (85 % ≥ 1 FRCV associé, 1/4 une coronaropathie) et ∼ 2/3 une altération de la fonction rénale. Chez les patients âgés, malgré des HbA1c et GAJ initiales significativement moins élevées l’amélioration sous traitement a été plus marquée : ΔA1C = –1,2 % ; ΔGaJ = –1,5 mM ; Δpoids = –0,7 kgvschez les plus jeunes : ΔA1C = –1,0 % ; ΔGaJ = –1,1 mM ; Δpoids = –0,2 kg. Le profil de tolérance de la vildagliptine était comparable dans les 2 groupes, en particulier, l’incidence des hypoglycémies très faible (< 1 %) sans aucun épisode sévère. L’incidence d’EI était un peu plus élevée dans le groupe âgé, mais plus faible sous vildagliptine (63,6 %)vscomparateurs actifs (68,1 %), sans augmentation sous vildagliptine de l’incidence des EI après 65 ans en présence d’une insuffisance rénale modérée (62,0 %).ConclusionLa vildagliptine offre un bon profil d’efficacité et de sécurité d’emploi chez les patients DT2 au-delà de 65 ans. Ce traitement pourra constituer une option intéressante dans la prise en charge de ces patients.