Les plaquettes sanguines sont les acteurs majeurs de l’hémostase. Elles participent à la réparation de la brèche vasculaire et assurent le maintien de l’intégrité des vaisseaux. Les anomalies quantitatives ou qualitatives des plaquettes sont responsables d’accidents hémorragiques graves et le développement des transfusions a permis de prévenir ces complications chez des patients présentant des numérations plaquettaires fortement diminuées. Dans un contexte où la demande en produits sanguins contrôlés, indemnes de risques infectieux, immunitaires et inflammatoires, est constante et où la durée de stockage des plaquettes est limitée à 5 jours, la production de plaquettes sanguines de culture (PC) représente un enjeu important pour la transfusion. Il est aujourd’hui possible de produire des PC. Différentes stratégies ont été développées par les laboratoires qui tiennent compte de la source de cellules et des conditions de culture mais les rendements sont encore faibles. L’un des verrous majeurs à la production en masse est la libération des plaquettes qui demeure un challenge technologique. Alors qu’un mégacaryocyte (MK) libère 1000 à 3000 plaquettes, les MK obtenus en culture libèrent au mieux 150 à 200 plaquettes. L’enjeu est aujourd’hui de pouvoir fortement augmenter la quantité de PC produite mais tout en conservant leur fonctionnalité, ce qui permettrait d’envisager les PC comme une réelle alternative transfusionnelle.