Résumé En FrançaisIntroduction : Dans le domaine transfusionnel, les interruptions de tâches (IT) peuvent entrainer des incidents graves et /ou des effets indésirables receveurs. Le but de notre travail est d’évaluer le port d’un gilet distinctif comme un des moyens permettant d’éviter ces IT.Matériel et méthode : Plusieurs services volontaires de 5 établissements de santé de la région Centre-Val de Loire ont participé à ce travail d’octobre à décembre 2017. Un questionnaire a été remis aux IDE (identifiées par les trois premières lettres du prénom) avant et après la mise en place du gilet (pendant 2 mois) pour toutes les transfusions effectuées dans leurs services respectifs. Nous avons réalisé un appariement des questionnaires par IDE et par service, un test T de Student était réalisé afin d’évaluer l’apport du gilet lors des IT.Résultats : 101 questionnaires (31 en chirurgie, 70 en médecine) ont été recueillis avant la mise en place du gilet et 91 (27 en chirurgie, 64 en médecine) après sa mise en place. Avant le port du gilet, la part des IDE ayant eu une IT était la même que celle n’en ayant pas eu. Après le port du gilet, 42% avaient une IT versus 58% n’en n’avaient pas (p=0.43; NS). 64 questionnaires ont été appariés (27 exclusions : IDE différentes) en fonction des IT avant et après la pose du gilet. Le port du gilet permet une diminution statistiquement significative des IT (z=2.61, p=0.009).Conclusions : Le port d’un gilet distinctif lors des transfusions est un moyen statistiquement significatif permettant une diminution des IT. Il constitue probablement une première solution permettant d’augmenter la sécurité de l’acte, à laquelle doivent s’adjoindre d’autres moyens (affiche amovible, gestion du téléphone, affiche et campagne d’information..). Il est plus simple d’éliminer les IT que de les gérer.