L’objectif est d’analyser les non-conformités (NC) des demandes de PSL depuis la mise en place en 2015 d’une prescription informatisée sur le logiciel eTrace Line (Mak System) couplé à un logiciel de signature numérique RGS** (Bull) en comparaison aux données précédentes (2010, 2008). Au total, 260 demandes ont été recueillies aléatoirement sur diverses tranches horaires, à l’aide d’une grille « type ». Les NC étaient listées selon leur type et leur gravité potentielle : NC « majeure » si retard de livraison d’une demande urgente et/ou risque transfusionnel pour le patient (erreur de patient, de protocole…). En 2017, 88 demandes avec ≥ 1 NC ont été trouvées versus 131 en 2010 (p = 0,0002); 6 d’entre elles étaient « graves » versus 14 en 2010. Leur analyse a mis en évidence une réduction des erreurs de choix de produits et une amélioration de la mise à disposition du bilan immuno-hématologique (IH). À l’inverse, elle révèle une inconstance dans l’utilisation de la signature numérique, des erreurs au niveau de la quantité de PSL souhaitée et des oublis de prélèvements IH. La collaboration étroite avec les prescripteurs a permis d’instaurer un système de prescription informatisée ergonomique et sécurisé entre le CHRU et l’EFS, dans le cadre d’un projet d’amélioration de l’organisation du système transfusionnel. La prescription informatisée a permis d’améliorer la conformité des prescriptions grâce au paramétrage : champs obligatoires à renseigner, protocoles automatiques déclenchés par des données IH, d’identité et de pathologie. Elle a permis de développer un transport des PSL dans les services par pneumatique, réduisant ainsi le délai d’acheminement en cas d’urgence vitale. Intégrée depuis fin 2017 dans le logiciel EFS, elle évite les erreurs de saisie. Cette étude révèle cependant de nouveaux risques : un manque de signature numérique et de coordination médecins/IDE et surtout des erreurs d’identité patiente, pour lesquels des actions correctives sont en cours d’élaboration.