Une première expérimentation menée à l’EFS en 2006–007 (6 médecins et 6 infirmiers et 5200 EPDI réalisés) a prouvé que « les infirmiers formés et habilités étaient capables de réaliser les entretiens prédon de façon efficace et avec une excellente fiabilité ». Sept ans plus tard, le décret sang II publié le 14/09/2014 autorisait pour 2 ans (hors primo-donneurs), 6 mois après publication, une nouvelle expérimentation, cette fois à grand échelle. Celle-ci a fait l’objet d’une évaluation quantitative et qualitative menée à l’EFS entre mars 2015 et juin 2016 par un cabinet indépendant et les conclusions très positives du rapport d’évaluation ont été partagées avec les tutelles sur les 3 axes d’évaluation définis. L’axe 1 interrogeait la capacité de l’EFS à mettre en place le dispositif EPDI en métropole et dans les DOM. Constat de réussite du déploiement : 400 000 EPDI en 2 ans sur 89 sites et à l’exception de la Guadeloupe, tous les établissements régionaux ont mis en oeuvre l’EPDI. L’axe 2 portait sur les problématiques de sécurité. Il a pu être vérifié que la conduite des entretiens prédon par un IDE offrait les mêmes conditions de sécurité transfusionnelle que les entretiens réalisés par un médecin. L’axe 3 portait sur les aspects organisationnels de l’EPDI et analysait l’impact global de l’EPDI sur le rendement et donc l’efficience des collectes. Les IDE ont vite trouvé leurs marques dans le dispositif, ils ne contre-indiquent pas plus que les médecins nouvellement embauchés, et avec l’expérience, ils acquièrent un rythme de réalisation des EPD proche de celui des médecins. Ces résultats ont permis d’ouvrir la voie de la pérennisation de l’EPDI obtenue par décret du 10/03/2017.