De nos jours, en France, l’anonymat, le bénévolat, le volontariat et le non-profit sont reconnus comme des principes éthiques en transfusion sanguine. La responsabilité pourrait-elle être ajoutée au rang de ces principes ? Un logo « Responsang » pourrait-il être un moteur efficace au don de sang ? Cet article explore la réforme du concept de responsabilité entreprise par le philosophe Hans Jonas afin d’envisager son applicabilité et ses limites dans le champ de la transfusion sanguine. En effet, le concept repensé par le philosophe allemand semble pouvoir constituer un moteur qui évite les écueils du concept de « devoir » et ceux de la rémunération potentielle du don. Mais ne conduit-il pas aussi à une technophobie et à une heuristique de la peur qui pourraient compromettre radicalement la procédure de la transfusion sanguine ?