En France, avant les années 1990, 100 000 à 400 000 receveurs de produits sanguins labiles (PSL) pourraient avoir été infectés par le virus de l’hépatite C. Depuis 1990, grâce aux progrès effectués en sécurité transfusionnelle, le risque de transmission du virus de l’hépatite C est devenu extrêmement faible. Compte tenu de l’histoire naturelle de la maladie, elle peut passer longtemps inaperçue. Ainsi, encore aujourd’hui, une proportion non négligeable d’individus contaminés ne connaît pas son statut sérologique. Nous présentons les différents moyens de dépistage des hépatites C post-transfusionnelles, instaurés dans un établissement de santé par suite de la publication de textes législatifs et réglementaires ou de dispositions particulières prises par l’établissement. Ils ont été mis en œuvre par le dispositif d’hémovigilance, chargé notamment de la surveillance des effets indésirables liés aux produits sanguins et de la traçabilité de ces produits, et ont permis d’engager des enquêtes transfusionnelles. En complément de cette démarche, nous exposons les moyens offerts aux victimes d’être indemnisées du préjudice subi à la suite de cette contamination.