But de l’étudeLa détermination des antigènes érythrocytaires déduite de l’analyse des systèmes de groupe sanguin par des techniques de biologie moléculaire (génotypage) est devenue en quelques années un outil indispensable dans les laboratoires d’immunohématologie spécialisés. Le Centre national de référence pour les groupes sanguins (CNRGS) réalise en routine le génotypage des systèmes FY, JK et MNS (génotypage courant), donnant un phénotype déduit pour les antigènes FY1, FY2, JK1, JK2, MNS3 et MNS4.Patients et méthodesNous avons réalisé une étude des prescriptions de génotypage courant parvenues au CNRGS au cours des trois années précédentes.RésultatsEntre février 2006 et février 2009, le CNRGS a effectué 2392 génotypages, dont 981 génotypages courants. L’analyse réalisée sur les 172 génotypages courants effectués en 2008 a montré que les prélèvements parvenaient avec une demande explicite de génotypage dans 63,9 % des cas. Sur ces demandes, 42,7 % étaient des demandes isolées de génotypage, tandis que 57,2 % étaient des demandes d’identification d’anticorps anti-érythrocytaires et de génotypage. Toutes les demandes se sont révélées être conformes aux indications de génotypage données par les recommandations professionnelles, sans prescription abusive, à savoir contexte transfusionnel dans 63,6 % des cas ou positivité d’un test direct à l’antiglobuline dans 24,5 % des cas. Enfin, 36 % des prélèvements parvenus au CNRGS ne demandaient pas explicitement la réalisation d’un génotypage, cependant effectué par le CNRGS dans le cadre d’un bilan immunohématologique (identification des anticorps anti-érythrocytaires).ConclusionSi l’intérêt du génotypage n’est plus à démontrer, sa place exacte dans les laboratoires d’immunohématologie spécialisés reste encore à déterminer. L’utilisation des techniques de « génotypage à haut débit » devrait ouvrir de nouvelles perspectives.