IntroductionParmi les mesures préconisées pour réduire le risque infectieux transfusionnel, figure la sélection clinique prédon, au cours de laquelle on recherche de tares et comportements à risques pouvant présager la présence de maladies transmissibles par le sang chez le donneur. L’efficacité de cette mesure est bien établie dans les pays industrialisés où le niveau d’éducation des populations favorise certainement une plus grande réceptivité. Qu’en est-il des pays en développement ?ObjectifL’étude évalue les connaissances aptitudes et comportements des donneurs de sang en matière de transfusion sanguine au Burkina Faso.MéthodologieCinq cent quarante-quatre donneurs ont été inclus entre juin et septembre dans une enquête et soumis, en plus du questionnaire prédon standard, à des questions supplémentaires pour préciser leurs comportements sexuels, leurs attitudes et connaissances des maladies transmissibles.RésultatsL’age des donneurs allait de 16 à 57 ans (moyen : 28 ± 7,9). Les donneurs étaient à 71,2 % de sexe masculin, 52 % des familiaux, 55 % des nouveaux donneurs et 30,8 % étaient analphabètes ou de niveau primaire. Parmis eux, 14,4 % disent avoir donner le sang pour un dépistage tandis que 30,7 % pensent qu’ils donneront immédiatement leur sang pour vérifier une contamination éventuelle en cas d’exposition à un risque VIH et 51,2 % affirment connaître leur statut VIH sans, cependant, de différence avec les autres sur le résultats testsVIH, AgHBs VHC et HTLV.ConclusionIl y a un besoin d’information et d’éducation des donneurs et de formation du personnel qui n’arrive pas à créer l’indispensable confiance garante de véracité des réponses des donneurs.