Il n’existe pas de définition réglementaire de l’hémovigilance donneurs. Cependant, elle concerne la surveillance et la gestion des effets indésirables graves donneurs (EIGD), des informations postdon (IPD) et la surveillance épidémiologique des donneurs. Le décret français du 1erfévrier 2006 impose la déclaration des EIGD. Pour 2006, 196 EIGD ont été déclarés pour 2 599 978 dons (7,5/100 000 dons). L’incidence de ces EIGD a été de 7/100 000 dons de sang total et de 10,7/100 000 dons d’aphérèse. Les profils des donneurs susceptibles de présenter le plus fréquemment un EIGD ont été : les femmes, les femmes de moins de 30 ans, les donneurs connus et les donneurs d’aphérèse. Pour deux tiers des donneurs ayant présentés un EIGD une consultation médicale a été prescrite et un tiers ont été hospitalisés. Le malaise vasovagal est la catégorie d’EIGD la plus fréquente. Sept mille trois cent soixante et un IPD ont été notifiées en 2005. Les risques infectieux représentaient la principale cause (principalement ORL). Concernant la surveillance épidémiologique des donneurs, le risque résiduel viral a nettement diminué depuis 1992 et pour la période 2003–2005 est de 1/2 600 000 pour le VIH, 1/6 500 000 pour le VHC et 1/1 000 000 pour le VHB. Les premiers résultats de l’hémovigilance donneurs centralisés et analysés au niveau national fournissent déjà des informations utiles qui permettront l’amélioration de la prise en charge du donneur de sang, mais aussi du receveur des produits sanguins issus de ces dons.