L'exploration de la cavité pleurale par des procédés endoscopiques remonte au début du siècle, puisqu'en 1910 Jacobeus déclarait « utiliser le cystoscope pour examiner les cavités séreuses ».Cette thoracoscopie (terme préférable à celui de pleuroscopie) a initialement été utilisée à des fins diagnostiques. L'existence d'une pleurésie, la suspicion de lésions métastatiques pleuroparenchymateuses représentaient de bonnes indications^[4,⁶,^21].Le diagnostic était alors obtenu par analyse cytologique du liquide pleural ou par examen histologique des prises biopsiques.La thoracoscopie thérapeutique est apparue secondairement. L'indication de choix était représentée au début par les sections de brides chez les tuberculeux, puis par les pneumothorax récidivants^[7]secondaires à des petites lésions bulleuses (« bleps »). Ainsi certains pneumothorax ont été traités par électrocoagulation de bleps et talcage dans le but d'obtenir une bonne symphyse pleurale.Au cours de ces dernières années, une nouvelle instrumentation thoracoscopique est apparue (pinces, ciseaux, agrafeuses mécaniques etc.). Cette instrumentation plus « chirurgicale » a littéralement amené le chirurgien thoracique à la pratique courante de la thoracoscopie. Ainsi venait de naître lavidéothoracoscopie chirurgicale(VTC). Cette nouvelle approche chirurgicale s'effectue donc au travers de petits canaux opérateurs de l'ordre du centimètre grâce à une optique (connectée à une vidéo-caméra) introduite à l'intérieur du thorax. Dans ces conditions, c'est par vision indirecte sur écran, que l'opérateur peut guider ses gestes chirurgicaux.