IntroductionL’absence d’outils validés pour prédire l’évolution de la polyarthrite rhumatoïde (PR) justifie le développement de nouveaux biomarqueurs. Nous avons précédemment détecté une augmentation de l’expression de la sémaphorine 4A (SEMA4A) dans les cellules endothéliales, le tissu synovial et le sérum de patients atteints de PR. De plus, les taux sériques de SEMA4A corrélaient avec de multiples marqueurs cliniques, biologiques et échographiques d’activité de la maladie et d’angiogenèse. Notre objectif a été d’évaluer les concentrations sériques de SEMA4A pour la prédiction de la progression de la PR et étudier son association avec la réponse au traitement.Patients et méthodesUne première cohorte parisienne a inclus, entre mai 2016 et février 2018, 101 patients consécutifs atteints de PR, suivis une fois par an jusqu’en août 2021. Les concentrations de SEMA4A mesurées par ELISA quantitatifs à l’inclusion (Coud-Clone Corp, Katy, TX) ont été analysées en fonction de la progression de la maladie, définie par la survenue de poussées rapportées par les patients ET l’initiation ou la modification d’un traitement ciblé lié à une activité persistante de la maladie. Des concentrations élevées de SEMA4A ont été définies par des valeurs > 94 ng/mL, comme précédemment validé. Une deuxième cohorte bordelaise a inclus des patients consécutifs atteints de PR qui ont initié un nouveau traitement en raison d’un contrôle insuffisant de la maladie. L’évolution des taux de SEMA4A a été étudiée entre M0 et M3 en fonction de la réponse au traitement.RésultatsAu total, 101 patients (85 femmes, 84 %) ont été inclus dans la première cohorte, avec un âge moyen de 58 ± 13 ans et une durée moyenne de la maladie de 14 ± 11 ans. Au cours d’une période de suivi de 41 ± 15 mois, la maladie a pr...