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Orientations diagnostiques devant les lésions lytiques : à propos de 24 cas

Auteurs : Ajerouassi A, Zaher S, Nassar K, Janani SDate 2020 Décembre, Vol 87, pp A259-A259Revue : Revue du rhumatismeDOI : 10.1016/j.rhum.2020.10.467
PE.285
Résumé

IntroductionLa découverte d’une anomalie osseuse lytique en imagerie est assez fréquente en pratique quotidienne. Elle doit répondre à une démarche rigoureuse et rationnelle de la part du rhumatologue. L’objectif de notre travail est de préciser les données épidémiologiques, les circonstances de découvertes, les aspects cliniques et paracliniques ainsi que les modalités diagnostiques des lésions lytiques.Matériels et méthodesIl s’agit d’une étude descriptive rétrospective de 24 patients présentant en imagerie des lésions lytiques hospitalisés entre janvier 2017 et août 2019. Les données épidémiologiques, cliniques, et paracliniques ont été recueillies et analysées à partir des dossiers retrouvés.RésultatsL’âge moyen de nos patients était de 59,39 ans. Il existe une prédominance masculine (58,33 %) avec un sex-ratio femme/homme = 0,74. Les circonstances de découverte étaient dominées par les douleurs osseuses (18 cas) et l’altération de l’état général (14 cas). L’examen clinique a objectivé des douleurs à la pression osseuse (19 cas), un tableau de compression radiculaire (6 cas) et présence d’une tuméfaction osseuse (3 cas). La biologie révèle une hypercalcémie dans 8,3 % des cas, et une augmentation des phosphatases alcalines dans 33,3 % des cas. La vitesse de sédimentation était présente dans 50,13 % des cas et la protéine C réactive était présente dans 54,3 des cas. Sur les radiographies standards, les lésions étaient lytiques dans 14 cas, dont 6 cas était uniques et 8 cas étaient multiples. Réalisée chez 15 patients, la tomodensitométrie a montré des lésions lytiques siégeant au niveau des vertèbres dans 13 cas, dans l’os iliaque chez 11 patients, dans le sternum chez 5 patients. La scintigraphie osseuse a, réalisé chez 7 patients, permis d’orienter le diagnostic chez 3 patients. Les étiologies de ces lésions étaient des métastases osseuses dans 14 cas, spondylodiscite tuberculeuse dans 2 cas, dysplasie fibreuse chez 1 patient, angiome vertébrale chez 1 patient, un syndrome SAPHO (acronyme pour Synovite, Acné, Pustulose, Hyperostose et Ostéite) chez 1 patient, une chondrocalinose chez 2 patients, l’hyperparathyroïdie chez 2 patients, et un sarcome d’Ewing chez un seul patient.DiscussionLa découverte d’une lésion radiographique ostéolytique est fréquente dans l’exercice médical quotidien. Il convient de toujours garder à l’esprit l’hypothèse d’une tumeur maligne (primitive ou secondaire) qui peut nécessiter une prise en charge rapide et spécialisée. Il faut, toutefois, toujours analyser la radiographie dans son contexte anamnestique, clinique et biologique afin d’éviter la réalisation excessive d’examens inutiles, voire invasifs ou à l’inverse la sous estimation d’une lésion grave. Du fait des limites et pièges tendus par l’imagerie, l’approche d’une lésion osseuse doit toujours être pluridisciplinaire, même dans les cas les plus rassurants.ConclusionNotre étude confirme la prédominance des métastases osseuses par rapport aux autres causes des lésions lytiques.

Des descripteurs MeSH seront prochainement assignés à cet article.

 Source : Elsevier-Masson
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Ajerouassi A, Zaher S, Nassar K, Janani S. Orientations diagnostiques devant les lésions lytiques : à propos de 24 cas. Rev Rhum Ed Fr. 2020 Déc;87:A259-A259.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 25/01/2021.


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