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GOSPEL 3 : prise en charge de la goutte par les médecins généralistes et rhumatologues libéraux en France au début du XXIe siècle. Comparaison aux recommandations EULAR 2006

Auteurs : Goossens J1, Lancrenon S2, Lanz S3, Ea H1, Lambert C4, Guggenbuhl P5, Saraux A6, Delva C2, Chiarelli P7, Lioté F1
Affiliations : 1Service de rhumatologie, hôpital Lariboisière, AP-HP, Centre Viggo Petersen, 75010 Paris, France2Sylia-Stat, 92340 Bourg La Reine, France3Laboratoires Mayoly-Spindler, 78401 Chatou, France
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Date 2018 Mars 24, Vol 85, Num 2, pp 165-172Revue : Revue du rhumatismeType de publication : article de périodique; DOI : 10.1016/j.rhum.2016.08.011
Article original
Résumé

IntroductionEn 2006, des recommandations de prise en charge de la goutte ont été élaborées par l’EUropean League Against Rheumatism (EULAR). Le but de ce travail était de les comparer à la prise en charge par des médecins libéraux.MéthodeDans cette étude prospective multicentrique nationale en France, des omnipraticiens et des rhumatologues libéraux ont été tirés au sort en 2009. Chacun a inclus deux patients goutteux consécutifs qui ont été évalués à deux reprises : lors de la consultation initiale puis entre les 3 et 6 mois suivants ; les informations sur les modalités de prise en charge EULAR 2006 ont été recueillies de façon standardisée.RésultatsSur un total de 1003 patients, 771 patients ont été évalués aux 2 temps. L’allopurinol était prescrit chez 75,1 % des patients. Lors de l’instauration de l’allopurinol (n = 44), seuls 43,2 % d’entre eux ont reçu une dose initiale de 100 mg/j. La prévention des accès par la colchicine a concerné 74,3 % des patients. Sur 522 patients pour lesquels l’allopurinol est en cours à la consultation initiale, seuls 34,5 % avaient une uricémie ≤ 360 μmol/L (dose moyenne : 173 mg/j). Une alimentation trop riche a été repérée chez 31,5 % des patients en surpoids ou obèses par les généralistes, et chez 19,7 % par les rhumatologues, suivie de conseils nutritionnels chez 45,8 %. La correction d’une consommation excessive d’alcool n’a été recommandée que dans 10 % des cas. Les diurétiques n’ont été interrompus que chez 7 patients sur 175 possibles.ConclusionDes écarts aux recommandations EULAR 2006 ont été identifiés, posant la question de leur simplification et de leur implémentation dans la formation médicale initiale et continue.

Mot-clés auteurs
Goutte; Prise en charge; Colchicine; Traitement hypouricémiant; Allopurinol; AINS; Diurétiques; Comorbidités; Insuffisance rénale; Inertie clinique;

Des descripteurs MeSH seront prochainement assignés à cet article.

 Source : Elsevier-Masson
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Goossens J, Lancrenon S, Lanz S, Ea H, Lambert C, Guggenbuhl P, Saraux A, Delva C, Chiarelli P, Lioté F. GOSPEL 3 : prise en charge de la goutte par les médecins généralistes et rhumatologues libéraux en France au début du XXIe siècle. Comparaison aux recommandations EULAR 2006. Rev Rhum Ed Fr. 2018 Mar 24;85(2):165-172.
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Dernière date de mise à jour : 01/05/2018.


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