Plusieurs traitements ont démontré leur capacité à réduire le risque de fractures chez les femmes ménopausées ostéoporotiques que ce soit pour les fractures vertébrales, les fractures de hanche ou les fractures périphériques. La durée optimale d’utilisation de ces traitements n’est pas établie. Ces traitements ont essentiellement fait la preuve de leur efficacité dans des études contrôlées de trois à cinq ans, chez des femmes âgées, à haut risque fracturaire. Certains d’entre eux ont bénéficié d’extension en ouvert allant jusque 7 à 10 ans de suivi avec la persistance de l’efficacité de ces traitements sur le gain de densité minérale osseuse. Les preuves d’une efficacité antifracturaire au-delà de 4-5 ans sont variables selon les études et les molécules, mais il y a peu d’études et elles sont critiquables pour la plupart. Le risque d’ostéonécrose de machoire sous bisphosphonates et la survenue de fractures atypiques sous alendronate ne justifient pas, au regard des données de la littérature, d’interrompre un traitement anti-ostéoporotique après une première séquence thérapeutique de 4 à 5 ans. Par conséquent, la poursuite des traitements doit alors prendre en compte l’évaluation initiale du risque de fracture et son évolution après une première séquence thérapeutique de 4-5 ans. Compte-tenu de la population ciblée (ostéoporose sévère), il paraît raisonnable d’aller au-delà d’un délai de 5 ans dans la plupart des situations.