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Qualité et impact de l'information en rhumatologie interventionnelle : une étude auprès de 119 patients bénéficiant d'un geste sous scopie

Auteurs : Guennoc X, Samjee I1, Jousse-Joulin S1, Devauchelle V1, Roudaut A1, Saraux A1
Affiliations : 1Service de rhumatologie, CHU de Brest, 29609 Brest cedex, France
Date 2007 Juin 7, Vol 74, Num 7, pp 644-649Revue : Revue du rhumatismeType de publication : article de périodique; DOI : 10.1016/j.rhum.2006.06.023
Article original
Résumé

IntroductionNous avons tenté d'évaluer la qualité de l'information reçue par les patients, ainsi que son impact sur le déroulement des soins, dans le cadre de la rhumatologie interventionnelle.MéthodesNous avons collecté 119 questionnaires remplis par les patients avant et après qu'ils bénéficient d'un geste sous scopie. Quatre paramètres principaux ont été étudiés en fonction de l'information donnée par le rhumatologue ayant posé l'indication de ce geste : la douleur, l'angoisse, la connaissance des complications possibles et la surprise face au déroulement de l'intervention.Résultats62,8 % des patients se disent informés du déroulement de l'intervention, mais seulement 20,5 % d'entre eux ont reçu une information portant spécifiquement sur les complications alors qu'ils sont 80,9 % à estimer utile de les connaître. 74,8 % des patients auraient souhaité un complément d'information. Seuls 10,1 % des consultants ont bénéficié d'une information écrite. En salle d'attente, la douleur pressentie moyenne évaluée de 0 à 10 est de 4,56 (écart-type = 2,46) chez les femmes et 4,23 (écart-type = 2,30) chez les hommes. La douleur effectivement ressentie est cotée à 2,73 (écart-type = 2,67) chez les femmes et 2,20 (écart-type = 1,67) chez les hommes. On ne met pas en évidence de différence de douleur pressentie ou réelle en fonction du niveau d'information. 59,8 % des patients se disent stressés (n = 67/112). Les patients les plus angoissés sont les femmes (p < 0,001), ceux informés par écrit (p = 0,05) et ceux venant pour la première fois (p = 0,05). L'information reçue a contribué à diminuer l'anxiété de 69,9 % des répondants et 77,3 % de ces derniers déclarent qu'ils seraient moins stressés s'ils devaient revenir. Seuls 21,2 % des patients sont capables de citer une complication possible de l'intervention dont ils vont bénéficier. Il n'existe pas de différence significative à ce niveau entre ceux ayant reçu une information écrite et les autres. Enfin, 24,6 % (n = 17/69) et 34,7 % (n = 34/98) des patients se disent surpris par le déroulement et la durée du geste sous scopie. Il n'existe pas de différence significative à ce niveau entre les sous-populations étudiées.ConclusionL'information en rhumatologie interventionnelle reste une obligation éthique et médicolégale répondant à une demande croissante des patients. Bien menée, elle peut avoir des retombées positives sur le bon déroulement des soins. Cette étude met en évidence la nécessité de l'optimiser. Pour cela, l'utilisation de supports écrits standardisés pourrait constituer une aide précieuse mais demandant encore à être évaluée.

Mot-clés auteurs
Information du patient; Rhumatologie interventionnelle;
 Source : Elsevier-Masson
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
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Citer cet article
Guennoc X, Samjee I, Jousse-Joulin S, Devauchelle V, Roudaut A, Saraux A. Qualité et impact de l'information en rhumatologie interventionnelle : une étude auprès de 119 patients bénéficiant d'un geste sous scopie. Rev Rhum Ed Fr. 2007 Juin 7;74(7):644-649.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 01/05/2018.


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